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La femme est l'avenir de l'homme

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 3.9/5

vos avis

28 critiques: 3.1/5

visiteurnote
Bama Dillert 4.75
jep 4.5
Titeuf@ 4
Antaeus 4
Mounir 3.75
Dooliblog 3.75
yansan 3.75
JoHell 3.75
Jérôme.D 3.5
Izzy 3.5
Bastian Meiresonne 3.5
shaya 3.25
Tred 3.25
Illitch Dillinger 3.25
Pikul 3.25
Inoran 3
mattMAGNUM 3
geez 3
Scaar Alexander Trox 2.75
Samehada 2.5
750XX 2.5
X27 2.5
koalaurent 2.5
Shalashaska 2.5
Black_pantha 2.25
Toxicguineapig 1.75
Simon VD 1.75
chronofixer 1
pikachoo 0


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Autant "La vierge mise à nu par ses prétendants" est le film de Hong Sang-Soo le plus abouti sur le plan narratif ; autant "Turning Gate" constitue un sommet de l'histoire récente du cinéma pour ses compositions de plans si symboliques, dignes d'un Mizoguchi des grands jours ; autant "La femme est l'avenir de l'homme" marque l'apogée du cinéaste coréen en terme de positionnement des personnages dans le cadre (ou comment captiver un spectateur en lui servant éternellement une histoire de triangle amoureux parsemée de beuveries). Qu'importe alors si la chute n'est pas digne de ce qu'on attendait, ou si l'onirisme de certaines séquences échoue à se faire entendre en allant même jusqu'à devenir misogynie. C'est sous nos yeux qu'Hong Sang-Soo déploie petit à petit des fragments de ce qui sera à terme, un témoignage de la grandeur - encore possible - du cinéma contemporain. Stanley Kubrick souhaitait réinventer la forme du cinéma avant de mourir. Hong Sang-Soo s'en est chargé à sa place.

17 août 2006
par Antaeus


Désentification d'une femme.

Ce qui intéresse HSS est moins une quelconque captation de la vie elle-même, puisque aucune rationalité ne peut jamais boucler le réel dans ses structures d'exposition, que l'exposition du génialement banal. Tout chez HSS se pli à mettre en oeuvre la banalité des choses. Celles des relations, des situations, de l'amitié de l'amour et du sexe. Banalement cadré, banalement tenu à distance, dans de banals plans fixes, les corps et les personnages de HSS et de La femme est l'avenir de l'homme sont immuablement conduits dans une machine implaccable. Petite mécanique du quotidien qui dérape mais pas trop, où HSS se plaît à faire entrer de l'extraordinaire dans l'ordinaire. Dispositif discursif apparement clair mais déréglé, jouant d'apparences trompeuses, son appareillage voudrait faire croire à un effacement (plus de cartons pour le chapitrage comme dans ses précédents films), alors qu'au fond il ne fait que montrer ses contours. HSS à sa manière, sa banalité faite cinéma, son style. On boit, s'assoit, se rencontre, s'aime, se sépare ou on baise selon sa dialectique, une architecture et un ryhtme que lui seul possède. Moins une vérité sur le monde qu'une variation de conte Rhomérien qui comme lui impose son propre système. Règle les accords trompeur d'une universalité sur son propre récit. L'autre essentialité chez HSS c'est la rencontre, celle qui a eu lieu, ou que l'on désire à nouveau voir exister, sous l'impulsion des pulsions, de l'alcool et d'un brin de désespoir. La femme est l'avenir, comme The turning gate en moins bien, c'est toujours l'occasion de sonner l'heure des bilans. L'art de se situer à un moment de crise, où l'on a conscience de soi. Que HSS s'amuse à déplier en flash back pour jouer des présents au passé. Organiser un défilement de plaisir triste et de déception répétitive. C'est un peu les maris les femmes et les amants, une sorte de vaudeville en plus sec, sans les portes qui claquent. Quelque chose de plus âpre, plus juste, plus cru, et surtout empreint d'une subtilité maligne, d'un regard rarement complaisant mais souvent ironique. Peut-être que parfois HSS s'enlise dans l'attente. Peut-être que parfois son cadre se repose trop sur un processus de réceptivité. Je me pose et j'attends. A quoi bon ? Heureusement son cinéma ne serait rien s'il n'avait pas son savant dispositif, sa construction finement millimétrée qui joue avec ses acteurs autrement que dans ce qu'ils ont à donner. C'est là qu'existe tout le cinéma de HSS, moins dans l'idée d'une captation d'une pseudo vie elle-même que dans l'exposition de ses infimes mouvement du quotidien comme montrable extraordinaire. Il s'agit toujours de se confronter à l'autre dans un petit théâtre des moeurs à la mystérieuse simplicité. A l'humour tendre et vache, et aux images de sexe où nous sommes presque de trop. Anti manuel de pornographie où l'on se sent parfois un peu sur la touche. HSS préférant ne pas nous montrer et suggérer le désir d'un corps objet, plutôt que de toujours garder la distance sacré de l'exposition du couple en tant que deux entités. Il ne s'agit pas pour lui d'une scène de sexe mais de deux être qui font l'amour, qui font vraiment semblant de faire l'amour ou plus simplement qui baisent. Jusqu'où ira la supercherie ? Pourquoi la ressemblance ? Parce que HSS fait son cinéma de l'étrange autour de pas grand chose, d'un minima d'actions au travers desquels se dépli avec lenteur et évidence les mécanismes de la banalité des rapports humains. Le cinéma d'HSS ne serait rien s'il n'y avait ce ton qui lui est propre, cette exposition de thèmes récurrents. Et contrairement à ce qu'en dise les bavards, il n'est rien que le moins auteurisant des cinéastes coréen. Il n'a au fond presque rien à nous dire que nous ne connaissions déjà, rien à montrer que nous n'ayons déjà vu. Le cinéma d'HSS c'est la répétition du commun des mortels dans une série d'agencements qui les expose. La petite compilation des moments décisifs ou banals. La femme n'est évidemment pas l'avenir de l'homme. Un simple bavardage, comme le plus banal des bavardages autour d'une table entre amis. Mais la force d'HSS c'est de savoir circonscrire le bavardage, montrer ses intervalles. C'est faire surgir dans un repas le dérapage possible qui fait entièrement basculer la fiction, la déconnecte et dément toute sacro sainte fixation de mimésis. Un cinéma de l'oscilliation, toujours prêt à faire naître un peu de fantastique dans la réalité, avec la plus parfaite maîtrise des imprévus. HSS contrôle l'accident, il ne s'en remet pas à lui. Les apparences sont trompeuse dans l'esthétique d'HSS. C'est toujours une question de temps, faire advenir le micro évènement et lui donner la force d'y voir surgir un peu de pathos, la mélancolie de l'alcoolique qui disserte sur la vie.

21 mai 2004
par Jérôme.D


peut mieux faire....

n'est pas Ozu qui veut...pourtant on retrouve ci et là de vrais moments de grace,les acteurs sont bons, et même si le film n'échappe pas parfois au dialogue intelectualliste vain, le film ménage suffisamment d'émotion pour finalement adhérer à sa cause.

08 juin 2004
par mattMAGNUM


?

Je n'ai vu que la moitié du film, à cause d'un assoupissement invincible, je ne pourrais guère mettre que 2.5/5, en attendant de revoir cette fameuse"femme qui est l'avenir de l'homme" . Pour le peu que j'en ai vu, le film a l'air d'être bon et bien interprété, mais ce n'est que l'impression d'une personne qui s'est endormie lors de la projection.

02 juin 2004
par X27


J'ai largement préféré Turning Gate...

Actuellement au cinéma, j'en ai profité pour voir ce nouveau film de Hong Sang-soo : La Femme est l'Avenir de l'Homme. La première chose que je me suis dite en sortant de la salle, c'est pourquoi ce titre ? Car d'après moi, ce film voulait presque davantage montrer le contraire, à savoir que la femme était dépendante de l'homme. J'ai trouvé la réponse à ma question en lisant l'excellente interview du réalisateur par les chroniqueurs de Cinemasie : L’avenir, pour moi, c’est comme en chinois : les caractères veulent dire « pas encore » et « à venir », donc c’est « qui n’est pas encore advenu », donc ça n’existe pas d’un point de vue présent, c’est « rien ». Donc « l’avenir de l’homme », c’est « l’homme » égale « ça n’existe pas », et donc la femme n’est « rien » ! Cette phrase n’a aucun sens, je l’aime bien. Si le film raconte un bout de vie, il n'en reste pas moins qu'un film assez creux côté scénario ; c'est dans les personnages et leurs liens forts entre eux qu'il faut chercher de la substance. D'ailleurs, Hong Sang-soo le dit lui-même : Ce film est fait d’épisodes très concrets, mais cela ne donne aucun message, comme ces mots. C’est à vous de vous faire votre idée. Pour ma part j'ai été un peu déçu par les interractions hommes/femmes du film. J'avais nettement préféré les relations des personnages et les réflexions que le réalisateur avait mis en exergue dans son précédent film : Turning Gate. A part cela, deux points positifs sont à noter : - Les acteurs sont géniaux, en particulier YOO Ji-Tae (Attack the Gas Station! , Ditto, Into the Mirror, Natural City, Oldboy...). - La musique est vraiment très belle, un coup de maître très original du méconnu CHONG Yong-jin. Voila voila, j'attends de lire également vos critiques pour ceux qui sont allés voir ce film tout comme moi. Il restera encore une semaine ou deux à l'affiche, allez le voir si le coeur vous en dit.

24 mai 2004
par koalaurent


Euh...

Après quelques jours, je sais toujours pas si j'ai aimé. Certains plans séquences sont superbes, les acteurs sont plutôt correctes, mais niveau scébario, c'est pas la joie et certians dialogues sont ridicules. Je vois pas l'interet de ce film, si ce n'est mettre en scène du quotidien, certes peu banal, auquel tout le monde veut échapper. Maintenant, je comprend parfaitement que certaines personnes puissent aimer, mais je ne pense pas etre receptif a ce genre de cinéma. Dommage dirons certains. je lui met la moyenne quand même, mais faudrais que je repense a ce film tête reposée.

13 juin 2004
par Shalashaska


HSS n'est pas l'avenir du cinéma coréen

énorme déception, surtout après avoir vu TURNING GATE, prometteur même si imparfait. je m'imaginais donc que HSS allait aller de l'avant malheureusement c'est un beau ratage. ceci n'engage bien sûr que moi, et peut être que je suis passé à côté du film mais je comrend vraiment pas ce qu'il y a d'intéressant et encore moins comment ce film a été sélectionné à Cannes!! il y en a tellement d'autres... personnellement j'ai trouvé LA FEMME.. totalement vide de sens, à l'image de sa fin (en fait il y en a pas, une fin ouverte comme dans VOYAGEURS ET MAGICIENS reste cohérente). ici HSS s'attache à retranscrire la "vraie vie" simple et complexe, les rapports entre amis et amants et leur évolution dans le temps. le problème est que c'en est tellement banal et insignifiant que ça en devient agaçant, le film accumulant les clichés auteurisant et pseudo-intellos (certaines conversations sont franchement ridicules). au bout d'une heure j'étais passablement énervé devant cette bouillie sans saveur, à l'humour défaillant (alors que TURNING GATE fonctionnait bien grâce à ça), et il faut dire aussi que les personnages sont irritants voire antipathique. (je pourrais développer mais ça va comme ça) globalement ça sonne faux, le comble pour un film qui se voudrait très proche du "vrai" et personnellement c'est l'un des plus mauvais films corréens que j'aie vu jusqu'ici. je conseillerait donc TURNING GATE qui tout en étant basé sur le même concept, est beaucoup plus réussi. et puis il y a tellement plus intéressant à voir ailleurs.

02 juin 2004
par chronofixer


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